[Compte-Rendu] Un Green New Deal européen est-il possible ?

Greentervention était présente au séminaire « Financement de la transition énergétique » du 18 novembre 2019, organisé par Jézabel Couppey-Soubeyran (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) & Dominique Plihon (Université Paris 13, Sorbonne Paris Cité), chercheurs associés à la Chaire Energie et Prospérité. 

Séminaire consacré au « Green New Deal », Michael Vincent est intervenu aux côtés de Michel Aglietta, conseiller scientifique au CEPII (Centre d’études prospectives et d’informations internationales) et de Philippe Lamberts, député européen et co-président du Groupe des Verts au Parlement Européen, pour définir les contours et objectifs d’un tel « Green deal ».  Nous vous proposons un petit résumé des discussions ci-dessous.

De gauche à droite : Dominique Plihon, Phillipe Lamberts, Jézabel Couppey-Soubeyran et Michael Vincent

Un « Green New Deal » européen est-il possible ?

La question du Green New Deal est posée aujourd’hui tant aux États-Unis qu’en Europe pour définir l’ensemble des politiques nécessaires à l’accélération de la transition écologique. Elle figure notamment à l’agenda des futurs dirigeants de la Commission.

Si en Europe, la question du « Green New Deal » concentre les attentions dans le débat politique bruxellois, elle entraîne une certaine crispation dans le débat public tant le sujet de sa mise en place et de son financement peut être clivant. Les trois experts se sont interrogés sur les moyens d’action pour faire face à l’urgence d’une transition écologique pour lutter contre le réchauffement climatique dont certains effets sont déjà irréversibles.

Passant en revue les instruments disponibles actuellement (en particulier la fiscalité, le prix du carbone, la révision de la comptabilité et de la réglementation financière, le rôle de l’investissement public via notamment les banques publiques d’investissement…), les trois intervenants ont chacun donné leur éclairage sur les solutions à apporter du point de vue de la théorie économique, de la réponse institutionnelle et de l’action politique. 

En effet, loin de se cantonner seulement à un débat technique, le séminaire était aussi l’occasion de soulever la question éminemment politique du choix de notre mode de vie et de l’incarnation démocratique de ce rêve européen, qui ne pourra réussir sans implication des territoires et des citoyens, c’est-à-dire, sans un changement de paradigme.

Au delà de la question du financement du Green New Deal, reste la question des priorités, entre le transport, le logement, la production d’énergie renouvelable, la réduction ou l’arrêt des industries polluantes, et la gouvernance qui permettra de les identifier et les réajuster si nécessaire. Un débat qui malheureusement est bien trop souvent occulté par la question de savoir qui doit délier les cordons de la bourse.

Le compte-rendu complet de la 16ème session du séminaire financement de la transition énergétique sera bientôt disponible sur le site de la Chaine Energie et Prospérité, aux côtés des comptes rendus des sessions précédentes.